Le mot « Reiki », qui va faire partie par la suite du système utilisé par Mikao Usui, est un mot qui existait déjà en japonais. Ce n’est pas Mikao Usui qui l’a inventé comme il est dit dans certains livres ; c’est un mot qui désigne l’Energie Divine ou l’Energie Cosmique.
Dans un premier temps, M. Usui n’utilise pas ce mot. Son système s’appelle simplement Usui Teate ( La Méthode Usui de la main).
Très rapidement, il est amené à fonder une organisation qu’il appelle « Usui Reiki Ryoho Gakkaî » et c’est dans ce cadre qu’il continue ses activités. II y donne beaucoup de traitements et beaucoup d’initiations. (Selon certaines sources, la Gakkai a été fondée après la mort de Usui Sensai.)
Sur la stèle funéraire de Mikao Usui il est précisé qu’entre 1922 – l’année de son satori – et sa mort en 1926, il a initié plus de 2 000 personnes, dans un but thérapeutique pour la majorité d’entre elles. Parmi ces 2 000 personnes, près de 70 ont fait le deuxième degré et parmi ces 70 personnes, 19 ont passé la Maîtrise.
Mikao Usui est décédé le 9 Mars 1926 d’une attaque cérébrale.
L’organisation qu’il a fondée continue à fonctionner. II en a été le premier président ; par la suite, les présidents se sont succédé pour des périodes plus ou moins longues et aujourd’hui l’Organisation en est à son 7eme président.
Parmi les élèves qui sont arrivés au niveau de la Maîtrise, il y avait un monsieur qui s’appelait Chujiro Hayashi, médecin, officier dans la Marine Impériale. C’est un personnage très intéressant, en tout cas pour nous, parce que c’est aussi grâce à lui que le Reiki est arrivé jusqu’à nous. II vient voir Mikao Usui en 1925 quand le Reiki devient très à la mode parmi les officiers de marine.
Chujiro Hayashi arrive rapidement au niveau de la Maîtrise (Shinpiden en Japonais) et, après la mort de Mikao Usui, il reste dans l’organisation jusqu’en 1931, date à laquelle il décide de partir et de fonder sa propre école qu’il appelle « Hayashi Reiki Kenkyukai » : Le Centre Hayashi de Recherche Reiki. Dans ce Centre de Reiki, Chujiro Hayashi propose des initiations et, aidé par ses élèves, il dispense beaucoup de traitements à des personnes non initiées. II connaît un très grand succès et de plus en plus de gens viennent vers lui.
En 1935, arrive à cette clinique une dame appelée Hawayo Takata. Ses parents étaient Japonais, mais elle est née à Hawaï (c’est même pour cette raison qu’on l’a appelée Hawayo).
Elle est née en 1900. En 1935, à 35 ans, elle est veuve, avec deux enfants, elle est extrêmement pauvre – elle n’a qu’une petite maisonnette comme unique et seul bien – et elle est très malade. Elle est tellement pauvre qu’elle n’a pas d’argent pour aller voir le médecin ; et comme elle ne va pas voir le médecin, elle est très malade. Elle se trouve dans un cercle vicieux et n’arrive pas à régler ses problèmes.
Sa sœur qui habite également à Hawaï décède. Selon la tradition de l’époque, Hawayo Takata doit apporter en personne la nouvelle du décès de sa sœur à ses parents. Elle vend donc son seul bien, la maisonnette, pour pouvoir payer le billet de bateau et elle part pour le Japon, avec aussi l’espoir de trouver là-bas une solution à ses problèmes de santé.
Et c’est exactement ce qui se passe : ses parents l’aident à aller voir un médecin qui, d’après le récit de Mme Takata même, lui trouve des calculs biliaires, un début d’appendicite et surtout une tumeur dans le ventre. Le médecin commence à la préparer pour l’opération sauf que l’Univers intervient : Mme Takata entend une voix qui lui dit que « L’opération n’est pas nécessaire ! ».
Mme Takata, n’étant pas une femme mystique, croit dans un premier temps qu’on lui fait une mauvaise blague. Ce n’est pas une blague et elle entend cette voix une deuxième fois « L’opération n’est pas nécessaire » et même une troisième, de manière de plus en plus nette et de plus en plus claire. Elle prend alors « la voix » au sérieux et demande à son médecin s’il existe une autre façon de guérir, à part l’opération. A sa grande surprise, le médecin lui parle d’une méthode différente, énergétique et l’envoie vers Chujiro Hayashi. Elle va à la clinique de Chujiro Hayashi où elle reçoit du Reiki pendant quarante jours de la part de deux personnes simultanément. Quand, au bout de quarante jours, elle retourne voir son médecin, elle n’a plus rien : pas d’appendicite, pas de calculs biliaires, pas de tumeur dans le ventre. Elle n’a vraiment plus rien !
Bien sûr, elle est plus qu’impressionnée. Elle retourne tout de suite au Centre de C. Hayashi et lui dit : « Je ne sais pas ce que vous faites ici, mais je veux apprendre et faire comme vous ». C. Hayashi dit : « D’accord, bien, sois la bienvenue »… et elle commence l’apprentissage du premier degré. Pendant l’année qui suit, elle travaille dans la clinique de C. Hayashi le matin et l’après-midi elle fait des soins à domicile, aux gens qui ne peuvent se déplacer. Au bout d’un an, elle reçoit son deuxième degré et décide de rentrer chez elle à Hawaï où elle ouvre son propre cabinet.
Elle a eu un très grand succès et elle disait toujours, comme nous aujourd’hui « Ce que je fais n’est pas un don, j’ai appris cela ». « Ce n’est pas moi, je ne suis qu’un canal, toute personne peut faire cela ». Et quand les gens entendaient cela, ils disaient « Moi aussi, je veux apprendre, où peut-on apprendre cette technique ? »
C’est pourquoi elle invite Chujiro Hayashi à venir à Hawaï en 1938 pour initier tous ces gens. II arrive en février et, par la même occasion, il donne l’initiation à la maîtrise à Mme Takata qui devient ainsi Maître Reiki.
Chujiro Hayashi et Hawayo Takata s’entendent bien et démarrent une collaboration très importante au niveau professionnel de sorte qu’il revient plusieurs fois à Hawaï. Mais, un jour, en rentrant d’un de ces voyages, lui qui était toujours officier de marine, apprend qu’il est soupçonné d’espionnage. Rappelons-nous qu’il était militaire, que c’était juste avant la deuxième guerre mondiale et que les relations entre le Japon et les Etats-Unis étaient très tendues. Apparemment, il n’a jamais fait d’espionnage, mais si ce soupçon planait sur lui, il devait sauver son honneur. Et la seule façon pour les militaires Japonais de le faire était de se suicider. II s’est donc suicidé et, grâce à cela, il a été enterré avec tous les honneurs dus à un officier de marine ; en même temps, l’honneur de sa femme et de sa famille a également été sauvé.
Se suicider n’est pas bien vu en Occident, mais du point de vue d’un officier japonais de l’époque, c’était la seule chose à faire.
Sa femme reprend le Centre et c’est elle qui continue à y enseigner le Reiki.